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Mordecai Comes Back
12 février 2011

Black Swan by Darren Aronofsky

19541193         La première fois que j'ai vu la bande-annonce de Black Swan, j'ai eu très envie de le voir. La faute à ma passion pour la musique du Lac des Cygnes et mon intérêt pour le ballet. Puis j'ai lu diverses critiques, le film étant déjà sorti dans tous les pays anglo-saxons. Celles des danseurs du British Royal Ballet notamment mettaient en valeur les stéréotypes poussés à l'extrême véhiculés dans le film. Puis l'interview de Natalie Portman et Darren Aronofsky sur Canal (mais si, tu sais, la « rencontre » du samedi à 11h avec Laurent Weil) m'a vraiment découragée. Quand Aronofsky a commencé à confirmer ce que j'avais lu, et que Portman s'est mise à parler de film de genre. Ça a vraiment coincée. Je m'étais donc résolue à ne pas aller le voir, jusqu'à ce que j'en ai l'occasion un soir suite à l'annulation d'un concert. J'avais lu dans l'après-midi la critique des Inrocks (qui pour une fois valais quelque chose), qui m'avait interpellée sur le fait que la film raconte la vision de Nina et non la réalité.


         Je suis donc entrée dans la salle m'attendant à voir un espèce de thriller psychologique/film d'horreur très approximatif quand au thème traité. Résultat, j'ai effectivement observé les tribulations psychotiques de la jeune Nina, mais en m'en détachant complètement. Donc, j'étais là, à ne pas réagir aux trucs censés être dégueu au début (tu sais, quand elle s'éclate l'ongle en faisant des pointes, eh bah j'ai connu des danseuses qui avaient la moitié des ongles de leurs pieds comme ça, alors, bon, à côté le big toe de Natalie c'était du pipi de chat), ou quand elle fait craquer tous les os de ses pieds en se réveillant (t'as même pas besoin d'être danseuse étoile pour que ça t'arrive toute la journée) et quand elle rentre vraiment dans sa psychose, bah étant donné que même dans l'irréel (le film) ce n'était pas réel (la construction de son esprit), et que en plus ça ne m'intéressait pas parce que je ne suis pas fanatique de ce type de film et que ça m'a beaucoup embêté qu'on mélange tout ça à la danse, je me suis ennuyée à mort. Genre comme Jason Schwartzman tu vois. Pourtant, les gens autour de moi, ils grimaçaient, ils sursautaient, ils réprimaient des exclamations... Le dernier énorme manque de subtilité du film, j'ai trouvé, c'est d'avoir aligné la fin de l'histoire sur la fin du ballet (scénaristiquement parlant). Nina aurait pu finir autrement qu'Odette.

          A part ça, Winona Ryder : parfaite de chez parfaite, comme d'hab, Mila Kunis aka Jackie-Kelso/Hyde, géniale aussi. Elle danse méchamment bien d'ailleurs. Benjamin Millepieds (tu sais, le type qui joue le Prince, qui a chorégraphié le film, et qui a fait un bébé à Portman), rien à dire, parfait. Barbara Hershey aussi, Vincent Cassel aussi. La camera mobile aussi. C'est un personnage à elle-même, tant elle sublime les chorégraphies. Les effets ajoutés à la musique aussi sont très bons, parce qu'ils sont assez discrets pour ne pas la gâcher. Le petit moins par rapport à la musique c'est l'omniprésence du thème principal, jusque dans la sonnerie de téléphone de Nina, alors qu'il y a d'autres thèmes d'autres valses, d'autres danses dans la pièce qui sont tout aussi sublimes. Enfin, la Nina de Black Swan est à ce jour le meilleur rôle de Natalie Portman, et indéniablement sa meilleure performance. Si elle a pas l'Oscar... ce serait d'une injustice et d'un arbitraire indigne de l'institution (ouais ouais j'y crois).


Black Swan, de Darren Aronofsky (2010), avec Natalie Portman, Mila Kunis, Vincent Cassel, Barbara Hershey, Winona Ryder, Benjamin Millepied.

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